Comment disposer les pattes de fixation autour du châssis ?


Les fixations sont disposées en priorité au voisinage (à une distance maximale de 10 cm) des axes de rotation, des points de condamnation des ouvrants sur le dormant, des cales de vitrage dans le cas des châssis fixes et au voisinage des meneaux et traverses.

La distance maximale entre deux fixations est de 0,80 m.

Sur les montants la distance entre fixation et bord du fond de feuillure d’un angle du dormant est au maximum de 0,25 m. Pour les fenêtres PVC, dans le cas d’assemblages soudés, toute fixation doit être à une distance comprise entre 5 et 10 cm du bord du fond de feuillure.

L’immobilisation de la pièce d’appui et du seuil est obligatoire pour les fenêtres de plus de 0,9 m de largeur mesurée entre dormants.

Sauf prescription particulière du concepteur, dans le cas d’un bloc-baie, si le coffre possède une console intermédiaire la fixation se fera par celle-ci. Sinon la fixation aux extrémités de la traverse supérieure sera doublée.

Les fixations doivent se situer sur le dormant des menuiseries. On ne peut pas fixer le châssis au gros oeuvre par l’intermédiaire des fourrures ou tapées. Par contre ces fourrures ou tapées peuvent être fixées sur ces pattes ou avoir des fixations particulières.

Dans le cas des baies situées dans des murs avec parois de doublage, les fixations doivent être réalisées entièrement sur le mur indépendamment du doublage.

Pour les portes-fenêtres battantes de largeur supérieure à 1,40 m, si les vantaux sont verrouillés à l’aide de crémone avec sortie de tringles, la fixation disposée au voisinage de la gâche doit être doublée.

Ce schéma montre la répartition des pattes de fixation.schema1

Peut on réaliser un percement traversant du dormant pour le visser directement sur le gros oeuvre ?

Oui et non….

Le percement est possible pour les montants et traverses hautes. (pour un dormant bois, l’axe de la perforation doit être au moins à 15 mm des rives de ce dormant)

Pour d’évidentes raison d’étanchéité, aucun percement total traversant vertical des traverses basses ou des seuils ne doit être effectué en particulier pour le passage des fixations. (pour un châssis circulaire, cela concerne toute la zone du dormant situé en partie basse à plus ou moins 45° par rapport à l’axe vertical de la fenêtre)

Cependant un percement de ces traverses basses ou seuils pour fixation est autorisé mais seulement s’il est situé en partie arrière, hors d’une zone susceptible de recevoir des eaux de drainage ou d’infiltration.

Les pattes d’embrasure (pattes plates avec clip) peuvent être utilisées pour immobiliser la traverse basse quand on ne peut pas visser.
Elle sont également utiles pour fixer les seuils PMR.

 

Quelles sont les préconisations concernant les vis et chevilles d’ancrage ?

Le choix de la vis et de la cheville devra prendre en compte l’effort déterminé précédemment et être adapté à la structure porteuse (éléments pleins ou creux).

Dans tous les cas de figure le diamètre minimal est de 6 mm et, sans rondelles appropriées, les vis à tête fraisées sont exclues.

La largeur d’appui de la tête de vis ou de la rondelle de part et d’autre de la lumière doit être au moins de 1,5 mm.

Dans la maçonnerie le diamètre idéal est de 8 mm et une patte de fixation bien conçue doit proposer des trous oblongs de 8,5 mm minimum pour pouvoir forer directement à travers ceux-ci.

Les châssis alu à rupture de pont thermique sont constitués de 2 demi-profils.
Sur lequel doit on fixer la patte ?

Pour les menuiseries à frappe sur l’un ou l’autre à certaines conditions:

Les fixations peuvent se faire uniquement sur l’un des profilés constitutifs du dormant RPT.

Cette disposition n’est cependant possible que si ce profilé est tubulaire et si les assemblages d’angles du dormant comportent un dispositif (équerres, blocs, plots, etc.) transmettant les efforts des traverses aux montants et réciproquement.

De plus cette disposition n’est possible que si le poids de chaque ouvrant ne dépasse pas 100 daN.

Dans le doute il est préférable de se fixer sur le demi-profil intérieur.

Pour les coulissants:

Les équerres de fixation doivent impérativement recouvrir les 2 demi-profils.

Si la structure du demi-profil intérieur le permet (présence d’une gorge pour clameaux) il faut de préférence y fixer la patte.
Si la gorge pour clameaux n’est située que sur le demi-profil extérieur il faudra donc s’y fixer en veillant à ce que la patte soit assez longue pour aller recouvrir le demi-profil intérieur.

Mais dans les 2 cas, il sera créé autant de ponts thermiques que de pattes de fixation.

Il faudra donc isoler les pattes avec des cales de pont thermique.

 

Comment éviter les ponts thermiques sur les châssis alu ?

Les exigences du DTU 36.5 :

Pour les fenêtres aluminium à rupture de pont thermique, la conception des fixations et de l’environnement de la menuiserie ne doit pas entraîner la création de pont thermique par contact métallique direct.

Pour les coulissants, les fixations ne peuvent se faire uniquement sur l’un des profilés constitutifs du dormant RPT.

Les pattes de fixations doivent donc recouvrir les 2 demi-profilés, créant ainsi autant de ponts thermiques que de pattes.

Il faut donc isoler la patte coté dormant avec une cale pour rupture de pont thermique d’une épaisseur de 5 mm en un matériau dont la conductibilité est inférieure à 0,4 W/(m.K).

Les fixations sont elles différentes pour les Bâtiments Basse Consommation ?

Oui

Dans les cas d’isolation par l’extérieur les pattes de fixation seront nécessairement différentes car on ne parle plus de « rattrapage d’isolation » pour lequel les pattes classiques sont conçues.

Dans les cas d’isolation par l’intérieur, le froid sera transféré tout près du nu intérieur de la pièce par la patte de fixation.

Il est ainsi créé autant de zones froides que de pattes.

Celles ci se voient distinctement quand est réalisée une thermographie de menuiserie posée.

Pour obtenir le label BBC – effinergie les constructeurs de Bâtiments Basse Consommation refusent ces zones froides créées par les pattes de fixation.

La solution est donc d’isoler la patte en amont avec une cale pour rupture de pont thermique.

En quoi le DTU 36.5 modifie t’il la norme pour les pattes de fixation ?

Les pattes de fixation sont métalliques et peuvent être renforcées, en cas d’emploi de tôle de faible épaisseur, par la mise en forme d’une ou plusieurs nervures en angle ou par un gousset rapporté.
L’une des branches de la patte de liaison constitue l’aile d’appui sur la structure porteuse, l’autre, l’aile d’appui pour le chant du cadre dormant de la fenêtre. Les ailes comportent des usinages (trous, lumières, crevés,…) permettant leurs fixations au support et leurs réglages.

L’efficacité des fixations ne doit pas être altérée sous l’effet de vibrations normalement prévisibles. Les fixations ne doivent pas entraîner de déformation supérieure à 1 mm de l’élément fixé.

La résistance admissible des pattes de fixation, en tenant compte de l’emplacement de leurs fixations, doit être au moins égal à la charge maximale supportée en œuvre. Cette résistance admissible doit être marquée sur les pattes.

Le fournisseur des pièces doit être en mesure de fournir les justificatifs expérimentaux (justificatif obtenu à l’aide d’appareils étalonnés par un organisme agréé) permettant de déterminer la résistance admissible de ces produits.
Les valeurs déterminées par ces tests et qui seront marquées sur les pattes doivent tenir compte d’un coefficient d’incertitude de 2.

Depuis le 1er juin 2010 la Résistance Admissible est marquée sur les pattes DELDI. Dans un souci de partialité tous nos tests ont été réalisés dans un laboratoire indépendant agréé.

Voir les normes de mise en oeuvre.

Voir les conseils de pose.

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