FIXATION DES MENUISERIES EN TRAVAUX NEUFS
OU EN RÉNOVATION AVEC DÉPOSE TOTALE
RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES POUR LA MISE EN ŒUVRE DES FENÊTRES ET PORTES EXTÉRIEURES DANS LES CONSTRUCTIONS NEUVES OU EN RÉNOVATION AVEC DÉPOSE TOTALE DES ANCIENNES MENUISERIES
Ce document est destiné à expliciter les recommandations d’utilisation des pattes de liaisons entre menuiserie et gros œuvre dans les cas d’usage les plus couramment rencontrés.
Il ne se substitue pas aux textes réglementaires ou normatifs en vigueur relatifs à la mise en œuvre des menuiseries extérieures (norme NF DTU 36.5 et cahier du CSTB n°3521).
Ces recommandations sont valables quel que soit le matériau constitutif des menuiseries. Il convient de respecter les préconisations spécifiques du fabricant.
Principes généraux :
Extraits de la norme NF DTU 36.5 :
§5.2 Calage et fixations, généralités : « Les fixations de la fenêtre doivent transmettre au gros œuvre les efforts appliqués à celles-ci résultant des actions du vent, de celles occasionnées par la manœuvre des vantaux ou des sollicitations tels que prévus dans le NF DTU 36.5 P1-2 (CGM) et cela sans altération ni de la fenêtre ni de son étanchéité périphérique. »
§5.7 Emplacement des fixations :
« Les fixations sont disposées en priorité au voisinage (à une distance maximale de 100 mm) des axes de rotation, des points de condamnation des ouvrants sur le dormant, des cales de vitrage dans le cas des châssis fixes et au voisinage des meneaux et traverses. La distance maximale entre deux fixations est de 0,80 m. » […]
« Les fixations doivent se situer sur le dormant des menuiseries. On ne peut pas fixer le châssis au gros œuvre par l’intermédiaire des fourrures ou tapées. Par contre ces fourrures ou tapées peuvent être fixées sur ces pattes ou avoir des fixations particulières. » […]
« Les fixations et pattes de liaison ne doivent pas interrompre les garnitures ni s’opposer à leur mise en place. En particulier, dans le cas de mastic extrudé à la pompe elles doivent permettre le lissage du cordon de mastic. Lorsque l’étanchéité est assurée par la compression de la garniture, les fixations doivent permettre d’assurer et de maintenir la compression requise.»
§5.8 Calage d’assise des fenêtres
« Les cales sont disposées au voisinage des extrémités des montants latéraux et intermédiaires. Les cales ne doivent pas entraîner de discontinuité de l’étanchéité. »
Emplacement des pattes de fixation :
Répartition des pattes de fixation dans tous les cas :
Une patte au voisinage (à une distance maximale de 100 mm) de chaque axe de rotation, des points de condamnation des ouvrants sur le dormant, des cales de vitrages dans les châssis fixes et au voisinage des meneaux et traverses
Entraxe maximal entre 2 fixations : 0,80 m
Sur les montants, fixation distante de 0,25 m au maximum du bord du fond feuillure d’un angle du dormant (cf DTU 36.5 P1-1 § 5.11.2)
Les pattes équerre seront disposées au voisinage des organes de rotation (fiches) et des points de condamnation des ouvrants (gâches). | |
L’espacement entre deux pattes équerre successives ne doit pas être supérieur à 80 cm. | |
La distance entre la patte équerre et l’intérieur de la feuillure du dormant doit être comprise entre 5 et 25 cm. | |
Nota : En partie basse il est obligatoire de poser des cales de 5 mm minimum au droit des montants des dormants et des meneaux (reprise verticale des charges). |
Cas particulier du bloc baie :
Si le coffre possède une console intermédiaire, la fixation se fera par celle-ci, sinon la fixation aux extrémités de la traverse supérieure sera doublée
Attention : pendant la pose on doit veiller à ce que le caisson du volet roulant ne prenne pas de flèche
Consulter l’Avis Technique du coffre
Les pattes équerre seront doublées au niveau de la traverse haute. | |
Des fixations spécifiques peuvent être prévues par le fabricant du bloc baie. | Se reporter aux indications fournies par le fabricant. |
Reprise des charges en traverse basse :
Suivant la NF DTU 36.5 P1-1 on distingue :
Cas de pose sans pattes d’appui : traverse basse en totalité en appui, concrètement la joue de feuillure ne dépasse pas du rejingot côté intérieur (cas 1 ci-après)
Cas de pose avec pattes d’appui ou reconstitution d’appui :
Traverse basse en appui partiel sur le rejingot : joue de feuillure décalée vers l’intérieur par rapport au rejingot (10 mm ou équivalent de l’épaisseur d’un joint de calfeutrement)
– cas 2 ci-dessus
Traverse basse en applique intérieure sur ou sans rejingot. (Dans le cas sans rejingot, une bavette est nécessaire, comme indiqué dans l’Annexe D du DTU 36.5 P1-1)
Traverse basse sur reconstitution d’appui : dans ce cas une pièce métallique filante permet d’assurer la continuité de l’étanchéité
Dans ces 3 derniers cas, le système de fixation de la traverse basse doit reprendre le poids propre de la menuiserie additionné de 100 kg
Illustrations avec pattes d’appui ou reconstitution d’appui
Pose sur un rejingot béton sur toute la largeur du dormant. En l’absence de rejingot ou en cas de rejingot aligné sans feuillure : utilisation d’une lisse filante de 1.5 mm d’épaisseur mini. sur toute la longueur de l’appui. Elle peut-être renforcée par des goussets ou par une patte à gousset. |
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Nota : La fixation en partie basse doit permettre de faire supporter en tous points de la pièce d’appui une charge verticale de 100 kg.
Liaison de la patte de fixation avec la menuiserie :
Par clameaux. | |
Par blocage intégré ou par clippage. | |
Nota : Il est recommandé d’ajouter une vis supplémentaire dans les cas de dormants pour doublages à partir de 100 mm. Dans le cadre de fixation par clippage, l’ajustement peut-être fait par l’apport d’une cale fourchette. |
Liaison de la patte de fixation avec le gros oeuvre :
Choix des vis et chevilles
Diamètres à respecter pour les vis et chevilles : voir ci dessous
Distance à l’arête du support : au moins 60 mm pour un support en béton ou maçonnerie d’éléments pleins non poreux ; peut être réduit à 35 mm dans le cas de seuils sur rejingot, hors chevilles métalliques à expansion.
Chevilles : insister sur la qualité de la liaison entre la fixation et le gros œuvre, donc choix de la cheville adapté au matériau support ET au type de vis (respecter les usages et prescriptions du fournisseur de fixations pour la reprise des charges).
Par cheville de Ø minimal 8 mm avec vis tête plate adaptée traitée anti corrosion d’un Ø minimal de 6 mm et d’une longueur égale à :
Épaisseur élément à serrer + longueur cheville + Ø vis Afin d’assurer une liaison de qualité entre la fixation et le gros œuvre, le choix de la cheville doit être adapté au matériau support ET au type de vis(respecter les usages et prescriptions du fournisseur de fixations pour la reprise des charges). |
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Par vis béton (emploi spécifique nécessitant le respect du cahier des charges du fabriquant et/ou d’un organisme indépendant). | |
Précisions sur les diamètres des vis :Nota : Le Ø de la tête de la vis doit être supérieur de 3 mm au Ø du trou de la patte équerre ; sinon utiliser une rondelle adaptée. | |
Précision sur la distance à l’arête du support Nota: Le perçage préalable (cheville ou non) sera réalisé à au moins 60 mm de l’arête du gros œuvre pour un support en béton ou maçonnerie d’éléments pleins non poreux sauf avis contraire du cahier des charges du fabricant de vis (cahier des charges agrée par un bureau de contrôle) ou du fabricant d’appui préfabriqué.Cette distance peut être réduite à 35 mm dans le cas de seuils sur rejingot, hors chevilles métalliques à expansion |
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